Par Josée Boudreault et LP Rivard
Nous avons tous ces petites habitudes qui nous ralentissent. Des gestes, des pensées, des petites choses que l'on fait machinalement, presque sans y penser. Chaque fois, on se dit : "Bah, c’est pas grand-chose." Mais si on additionnait toutes ces petites minutes perdues, on réaliserait à quel point elles pèsent dans nos journées.
C’est quoi, après tout, seulement 30 minutes sur une journée de 24 heures, juste pour :
- Regarder des vidéos TikTok qu’on n’a même pas choisies mais qui défilent quand même sans fin.
- Lire les faits divers dans le journal, des nouvelles négatives qui nous minent le moral dès le matin.
- Imaginer la réponse parfaite à un commentaire négatif sur les médias sociaux, même si on sait qu’on n’appuiera jamais sur "envoyer".
Mais voilà, 30 minutes par jour, ça fait 182 heures dans une année! L’équivalent de plus de sept jours complets où on ne fait rien d’autre que nourrir ces petites mauvaises habitudes. Imaginez ce qu’on pourrait faire avec tout ce temps.
182 heures à parler avec des gens qu’on aime!
182 heures à apprendre quelque chose de nouveau! Jouer de la guitare, tricoter, apprendre la danse country en ligne (Ben oui, je trouve ça beau de voir ça).
182 heures à sourire parce qu’on choisit de donner du temps à des choses qui nous apportent du positif.
Ces petites habitudes qui nous ralentissent, c’est comme de la gomme collée sous nos souliers. Pas assez pour qu’on s’arrête et s’en débarrasse tout de suite, mais assez pour qu’on sente cette petite résistance, ce petit frein à chacun de nos pas. Lentement mais sûrement, elles nous freinent, elles nous retiennent.
On essaie souvent des coups d’éclat en tentant de changer nos grandes mauvaises habitudes, comme avec les résolutions du Nouvel An. Ces grosses habitudes sont faciles à repérer dans nos vies mais difficiles à changer. Mais ce sont les petites habitudes qui s’infiltrent dans nos journées et s'accumulent sans qu’on s’en rende compte qui sont les plus insidieuses mais, en même temps, les plus faciles à changer.
Si à chaque fois que vous montez dans votre voiture, vous devenez négatif en vous disant : "Il va sûrement y avoir du trafic. Ça va être de la marde!" — calculez combien de fois par année vous avez été négatif d’avance pour quelque chose que vous ne contrôlez même pas. À force de répéter ces petites phrases, vous finissez par programmer votre cerveau à voir le trafic comme une bataille perdue avant même de commencer.
Dernièrement, j’ai remarqué qu’à la fin de chaque souper, dès que j'avais avalé ma dernière bouchée, j’avais pris l’habitude de dire en plaisantant : "Bon, qu’est-ce qu’on mange demain?" C’était un gag, mais il partait d'une vérité. Chaque fois que le repas finissait, je pensais déjà à la corvée du souper du lendemain. Et sans m'en rendre compte, je solidifiais, repas après repas, cette idée que cuisiner était un fardeau. Ces quelques minutes de négativité se glissaient dans ma soirée et teintaient même la fin d'un bon repas.
Ces petites habitudes, on les prend à la légère, mais elles finissent par colorer notre quotidien de nuances de gris. Elles s'ajoutent les unes aux autres, jour après jour et, à long terme, affectent grandement notre bonheur.
Essayez de repérer ces petites habitudes, ces gestes automatiques qui ajoutent du poids inutile à vos journées. Ensuite, changez-les, une par une, et remplacez-les par quelque chose de plus léger, de plus positif. Au début, ça paraîtra insignifiant, mais quand vous regarderez votre année dans le rétroviseur, vous verrez de grands changements. Parce qu’en fin de compte, ce sont les petites choses qui, ajoutées les unes aux autres, finissent par faire une vraie différence.
Soyez votre meilleure amie!
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