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Et si les inconforts de la rentrée scolaire étaient une bonne affaire?

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Par Josée Boudreault et LP Rivard

 

Je trouve que le retour à l’école, ça nous donne une belle occasion comme parent d’apprendre à nos enfants quelque chose d’essentiel : accueillir le changement.


Et pour nous, les parents… ça veut aussi dire apprendre à ne pas tomber dans la surprotection. (Ouin, je sais, pas facile!) Réussir à garder un beau « poker face » en disant : « Ça va être correct, tu vas t’habituer », au lieu de sauter sur le téléphone : « Inquiète-toi pas ma belle, maman va arranger ça. Je vais appeler le directeur pour exiger que ta prof de français t’assoie en avant comme l’an passé!


Parfois, nos enfants ont des attentes bien précises. L’an passé, ma plus jeune adorait son autobus, pas trop de monde, sa place à l’arrière… et avec sa grande sœur qui partait au cégep cette année, elle se disait qu’elle aurait le banc pour elle toute seule.

Finalement? Ils ont combiné deux circuits. Elle est passée d’un autobus presque vide avec son banc réservé… à un autobus bondé, en avant, assise à côté d’une fille qu’elle connaît même pas.


Et savez-vous quoi? Même si comme parent, ça nous pince un peu le cœur parce qu’on voudrait que nos enfants glissent sur des nuages… je me suis dit : Bonne affaire!


Je me rappelle aussi de la première année de Flavie. Elle sortait de la maternelle avec une prof qui avait l’air de sortir tout droit d’une émission pour enfants. Elle avait tellement hâte de voir sa prof de première année. On attend dans la cour, ils annoncent les noms… et là, surprise : son prof était un monsieur!


Flavie s’est mise à pleurer. LP était découragé : « Voyons donc, un monsieur en première année! »Ben oui, c’était niaiseux au fond. Un gars peut être aussi bon qu’une femme. Mais les attentes d’un enfant, ça vient nous chercher.

Résultat? Bonne affaire encore une fois. Flavie a adoré son prof, elle a passé une année merveilleuse.


C’est ça que je trouve beau avec le début de l’année scolaire : ça amène plein de petits changements, de mini-déceptions. Et nous, comme parents, on doit les accueillir avec un grand : Bonne affaire!

·       Je ne suis pas avec mes amies dans ma classe. → Bonne affaire! (Ça veut dire que tu vas découvrir d’autres personnes.)

·       Le chauffeur d’autobus est moins fin que l’ancien. → Bonne affaire! (L’important, c’est qu’il conduise bien.)

·       Ma case est dans un autre coin de l’école, j’hais ça. → Bonne affaire! (Ça prendra 20 sec de plus pour te rendre à ton téléphone en fin de journée)

·       Je voulais être en art dramatique mais j’ai eu art plastique. → Bonne affaire! (Ça développe d’autres talents.)


Oui, il y a des changements plus difficiles, comme devoir changer d’école parce que la première est trop pleine. Mais si nos enfants apprennent à traverser les petits ajustements, les gros seront moins épeurants plus tard.


La psychologue Kristin Neff (qui écrit beaucoup sur l’auto-compassion) dit qu’on grandit quand on apprend à accueillir la difficulté avec douceur plutôt qu’à la repousser. Et William Bridges, spécialiste des transitions, explique dans Managing Transitions que chaque changement, même petit, nous entraîne à voir qu’on est capable de s’adapter.


C’est exactement ça. Les changements font mal sur le coup, mais avec le recul, on réalise qu’ils nous ont souvent aidés. Et comme parent, il faut apprendre à vivre avec ce petit pincement quand nos enfants n’ont pas exactement ce qu’ils voulaient… parce que, bien souvent, c’est justement là qu’ils grandissent le plus.

 

 
 
 

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